L’animathèque idéale par Steve Naumann

Catégories :

Une nouvelle animathèque aujourd’hui avec la participation de Steve Naumann, directeur éditorial du nouveau magazine Animescope disponible dès aujourd’hui chez vos marchands de journaux.

Les titres indispensables à avoir

  • Les Ailes d’Honneamise


Il est facile de savoir à quelle génération j’appartiens. Si je mets Les Ailes d’Honneamise comme l’un des films qui a changé ma vie, c’est qu’il fait partie des anime qu’on se refilait en douce devant Tonkam mi-1990. Rien que de l’avoir vu avec les usures sur VHS, c’était magnifique, alors plus tard au ciné, quelle claque ! Et la sortie BR permet de l’avoir enfin en entier (même si je reste persuadé que la scène d’agression ne sert pas à grand-chose à la narration). Ah et donc c’est le film qui est à l’origine de Gainax avec un budget extraordinaire et des génies (Yamaga, Anno, Sadamoto, Higuchi, Moriyama, Sakamoto…)

  • 5cm per second


En 2007, je vivais au Japon et allait régulièrement au cinéma pour AnimeLand. Voilà quelques temps que je suivais Makoto Shinkai et quand j’ai vu qu’il sortait un nouveau film, je me suis précipité dans la salle de cinéma (à Shibuya) le jour de sa sortie. J’ose dire qu’heureusement, on était que 3 dans la salle car je suis sorti en pleurs. Depuis, j’ai pu parler avec lui plusieurs fois de ce film, et il est devenu une star dans son pays. Mais regarder le film chez moi en petit comité me rappelle ce sentiment d’avoir assisté à l’éclosion d’un maître.

  • Gankutsuou


C’est tout simple, Le Comte de Monte Cristo fait partie de mes romans préférés et je considère Mahiro Maeda comme l’un des grands artistes de notre temps (et donc je suis triste qu’il fasse aussi peu de choses personnelles). Il est impossible d’apprécier le travail sur cette série à sa juste valeur autrement qu’en haute définition. Des textures aux mechas, tout demande de le voir en HD. Et comme l’édition d’@anime brille de mille feux, je mets ce coffret bien en évidence chez moi.

  • Kids on the slope


Il me semblait évident de mettre dans cette liste un Shin’ichirô Watanabe. J’ai choisi Kids on the Slope car l’époque de l’histoire me parle beaucoup. Non pas que je l’ai connue, mais j’aime cette ambiance de la fin des années 1960, cette découverte de la musique jazz et l’aube d’une certaine révolte de la jeunesse (comme La colline aux coquelicots). Et j’aime comment Watanabe a adapté ce manga sur l’amitié en proposant des scènes extraordinaires d’animation (celle du festival fait partie de My favorite things – autoréférence !).

  • Summer Wars


Bon, c’est sûr que l’édition française est un peu simple, mais voilà j’aime tellement ce film. Il me rappelle mes étés au Japon quand j’étais petit, ma grand-mère qui savait être autoritaire alors que je ne comprenais pas tout ce que ma famille disait. Les grandes tablées qui pouvaient durer des heures, mais les plus jeunes savaient s’échapper pour découvrir la pêche, la NES ou les hanabi. Bref, Hosoda parle de la famille et j’ai l’impression, comme beaucoup d’autres, que c’était la mienne.

Les titres rêvés

  • Macross Do you remember love ?


Elle est facile celle-là. Mais oui, ce film est l’un des plus extraordinaires de tous les temps. Et je me rappelle l’avoir vu plusieurs fois au cinéma, d’avoir chanté « one two three four » pendant des minutes entières avec mes amis, d’avoir été effrayé par ce que peut devenir la Terre et de continuer à soutenir la culture car c’est elle qui va nous sauver. Le BR existe au Japon, mais les droits internationaux sont bloqués, snif…

  • Hikari no Densetsu


Tomomi Mochizuki fait partie de mes réalisateurs préférés. Et s’il peut se planter (Je peux entendre l’océan), il a fait des merveilles comme le film d’Orange Road, Twilight Q, Goyô et donc Cynthia ou le rythme de la vie. La mise en scène est superbe et les séquences de GRS n’ont rien à envier aux chorégraphies de Yuri!!! on ice. Pour moi, il s’agit de la série qui parle le mieux de l’adolescence. Bon elle existe en DVD, c’est déjà ça, mais une HD serait pour moi un vrai cadeau.

  • N’importe quel film de Doraemon


On a beau dire ce qu’on veut sur les sorties des films de Détective Conan chez Black Box, c’est une des meilleures idées que l’on pouvait avoir. Cela permet de profiter de ce qui se fait de mieux chaque année en animation. Et ça serait aussi le cas avec les films de Doraemon, toujours magnifiques, spectaculaires, bien écrits, surtout ces dix dernières années. Les réalisateurs deviendront des incontournables par la suite. Même chose pour les films de Shin-chan. Après je comprends que ça soit difficile à sortir.

  • Hashire Melos


Parmi les films que l’on regardait en VHS copiées, il en reste quelques-uns qui ne sont jamais sortis en France, sur aucun support (je peux aussi citer Coo des mers profondes). Hashire Melos est l’adaptation du chef d’œuvre d’Osamu Dazai par Masaaki Ôsumi, un des grands noms de l’animation des années 1980. L’animation est terriblement belle et l’histoire prend aux tripes. Une autre version existe dans les Youth Littérature, une série à voir absolument sortie chez Kazé avec les maîtres de Madhouse aux manettes.

  • Ghibli ga Ippai special Short Short


Comme je n’ai mis aucun Ghibli je triche ici. En fait, ce Blu-Ray n’a pas besoin de VF puisque c’est une compilation des pubs et clips du studio (avec pour la première fois On Your Mark). Il y a des petits bijoux dedans. Mais dans la première liste, j’aurais pu mettre Laputa, que j’ai vu au Japon en 1987 avec les films de Touch, qui ont éveillés ma passion pour l’animation japonaise encore plus haut qu’elle l’était, et Porco Rosso qui est sûrement celui que je préfère. Mais bon voilà, y a même pas de Satoshi Kon, Isao Takahata ou de Masaaki Yuasa dans la liste, alors, considérez qu’elle n’est pas complète.

Aucune réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *